Faut-il remettre en cause la protection sociale?
I. La sécurité sociale selon Ambroise Croisat
A. Sa vie avant la sécurité sociale
L’histoire d’Ambroise Croisat commence en 1901 avec son père, Antoine, qui était manœuvre. En ce siècle, on vit la misère. Pas de Sécurité sociale, pas de retraite. L’espoir, c’est le père d’Ambroise qui l’incarne. Fondateur du syndicat CGT, il lance la première grève pour une protection sociale de dignité. Il l’obtient mais ce n’est pas suffisant. En 1907, Ambroise prend le relais de son père. Á treize ans, il est ajusteur et adhère à la CGT. Á dix-sept ans, il anime les grèves de la métallurgie. Il entre ensuite au PCF.
«On le voyait partout, dit un témoin, devant les usines, au cœur d’une assemblée paysanne. Proche du peuple d’où il venait.»
En 1927, il est secrétaire de la fédération des métaux CGTU. Il anime les révoltes de Marseille et du Nord, tandis que