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Faut-il se couper de la nature ?

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Par nature, il ne faut pas entendre l'ensemble des éléments qui composent la nature tels l'eau, l'air, les végétaux, les animaux. Comment pourrions-nous nous passer de l'eau, d'air ?! Comment pourrions-nous ne pas nous alimenter ?! La question n'aurait pas de sens. Idem pour notre nature humaine. Nous pouvons être moralement mauvais mais nous ne pouvons pas nous passer de notre humanité. Par nature il faut comprendre tout l'ordre que nous ne faisons pas, que nous ne contrôlons pas. Il est certain que le sens commun voudrait pouvoir se scinder de l'animalité par une gestion parfaite des pulsions d'agressivité et de sexualité. Il voudrait se couper de l'ordre cosmique. Ne plus être assujettis à la loi du jour et de la nuit. Ne plus subir la loi des saisons avec la rigueur de l'hiver et la canicule de l'été. Manger des tomates au creux de l'hiver, des oranges en plein été. Avoir une fille et un garçon blonds aux yeux bleus et vivre cent trente ans sans vieillir.
Pourtant, sommes-nous si éloignés de la nature ? Ne sommes-nous pas des mammifères avec une organisation physiologique identique à celle de la souris, un comportement social très ressemblant à celui du chimpanzé ? N'avons nous pas des besoins alimentaires en rapport avec un système digestif propre aux omnivores ?
Bref, nous voyons clairement poindre ici le problème de l'autonomie. L'homme dans son souci de liberté veut créer ses propres lois, jusqu'à son propre avenir. Est-il autonome au point d'être la seule créature sur terre à gérer de A à Z son existence

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