Faut-il se méfier de sa conscience ?
"Faut-il" exprime la nécessité. "Se méfier" est le contraire de faire confiance, il évoque la méfiance mais pas la condamnation, il ne faut pas la résigner. La "conscience" est la faculté de voir ce qui se passe en moi et hors de moi. Elle nous permet d'éprouver des sensations, des sentiments et de le savoir. De plus, elle donne de la signification aux choses. La conscience c'est donc la connaissance du monde et de soi.
Il faut donc se demander si la conscience peut nous tromper sur ce que nous sommes et sur ce que nous pensons.
D'un côté, la conscience est le regard de l'esprit, elle est donc transparente à moi-même. Elle ne peut alors faire aucune erreur.
D'un autre côté, on apprend par l'expérience que la conscience peut nous tromper. Nos jugements et visions du monde peuvent être plein d'erreurs. De plus, on se ment souvent à soi-même, on laisse parler notre ego. On se fait donc des illusions.
La conscience est donc à la fois une source de connaissance et une source d'illusions.
Tout d'abord, la conscience est liée à l'esprit.
--Avant Descartes, on s'intéressait déjà à la conscience, Socrate a dit "Connais-toi toi-même." La conscience est vue comme une condition nécessaire à la recherche de sens et de vérité.
--Descartes constate que dans tous les savoirs qu'il a acquis se trouvent des erreurs et contradictions. Mais il est impossible de différencier le vrai du faux dans toutes ces choses reconnues vraies jusqu'à présent. Il veut rétablir la vérité sur les origines du savoir. Pour cela, il décide de tout remettre en doute, c'est le doute radical et méthodique. Il montre que nos sens sont incertains et peuvent nous tromper car je me trompe souvent dans ce que je vois et je peux être victime d'illusions. Par exemple, si je plonge un bâton dans l’eau, il me paraîtra brisé à l’endroit où il change de milieu. Pourtant, il reste droit. Par ailleurs, dans mes rêves, il me semble que je perçois