Faut il être sceptique pour être tolérant?
La doctrine du doute, appelée scepticisme, a émergé en Grèce Antique. Or c’est à cette-même époque que la première démocratie s’est mise en place à Athènes. Pour qu’un tel régime émerge, en attribuant une importance centrale au peuple, une certaine tolérance était nécessaire. Jock Locke définit la tolérance par: « cessez de combattre ce qu’on ne peut pas changer », en 1632 dans sa Lettre sur la tolérance. En effet, lorsque les décrets et traités étaient indirectement approuvés par le peuple à travers le vote de ses représentants , les citoyens devaient accepter qu’une loi puisse ne pas correspondre à leurs attentes : correspondant ainsi à la définition de J.Locke. Ce n’est donc pas un hasard si dans ce contexte, il naquit une possibilité de remise en doute de certaines « vérités » c’est-à-dire, de jugements conformes au monde. De même, Les Sceptiques, groupe partageant cette doctrine, se sont demandé si l’on pouvait être certain que nos sens, (nous permettant de rentrer en contact avec le monde) ne nous trompaient pas. Ils aboutirent à la conclusion qu’ils étaient incapables de trancher et devaient donc suspendre leur jugement, montrant une tolérance certaine. Pour quelles raisons sommes-nous tentés de montrer la nécessité d’être sceptique pour être tolérant ? Mais la question se posera alors : un sceptique affirme que l’on ne peut rien affirmer, ne relève-t-il pas d’une certaine intolérance ? Comment unir ces deux notions sans faire preuve de contradiction évidente ?
Il est nécessaire d’être sceptique pour être tolérant. Le Sceptique n’interrompra jamais sa recherche pour attester sa théorie. Mais considérant qu’il ne peut atteindre la vérité absolue, il sera contraint d’accepter toutes autres théories, sans pour autant y adhérer, bien qu’elles puissent être à l’extrême inverse de la sienne. Il fera donc preuve de tolérance vis-à-vis de ces dernières. Toutefois, il acceptera son impression :