Faut-il être seul pour être soi-même ?
Introduction
Ce sujet met en relation plusieurs termes importants. Tout d’abord, le mot seul symbolise une solitude, un isolement ou encore une absence de contact vraisemblable. On peut prendre l’exemple de l’ermite qui est une personne vivant seule et coupée du monde et qui reprend bien cette idée d’isolement. Quant à elle, l’expression « être soi-même » signifie être naturel, authentique, posséder sa personnalité, penser par soi-même et avoir ses propres opinions ainsi que son propre jugement ; non celui des autres. Ce sujet apporte une réflexion sur soi-même, il cherche à nous faire savoir si autrui présente une entrave, un danger pour nous étant donné que le sujet évoque implicitement cette influence qu’autrui peut avoir sur nous. Mais la solitude est-elle mieux ? Nous verrons tout d’abord qu’être seul permet de penser par soi-même et que d’un autre côté, ce sont les autres qui nous construisent et qui font le « soi-même » que l’on est. Quelles conséquences cela révèle-t-il ? Faut-il réellement être seul pour être soi-même ? C’est ce que nous allons tenter de montrer.
Première partie
Etre seul pour être soi-même correspond à une solitude morale volontaire, à un choix. Etre seul moralement, c’est s’apparenter à ses pensées, ses actes, ses décisions et avoir ses propres avis, c’est-à-dire penser par soi-même et ne pas être influencé par les autres et leurs propos ou leur façon d’agir. Cela correspond donc à s’accepter tel que l’on est et prendre confiance en soi pour s’affirmer. Etre soi-même, c'est faire des choix et les assumer ; se montrer comme on est, sans chercher à se camoufler derrière des stéréotypes basés sur le superficiel. Etre soi-même, c’est développer ce que l’on est, avoir notre identité personnelle, et une réflexion sur soi qui fait apparaître ce que l’on est. Cette réflexion permet de faire cette distinction entre ce qui est moi et ce qui ne l’ai pas, savoir que mes pensées émanent