Faut il se passer de la notion de sujet
Faut-il se passer de la notion de sujet ?
Spontanément, on a tendance à penser que la notion de sujet est indispensable : autant parce qu’elle est inhérente au ressenti d’existence d’un être humain, que parce que les systèmes sociaux et politiques qui nous structurent en tant qu’espèce se forment nécessairement autour d’un besoin de réunion et de rassemblement de ces sujets individuels. “Faut-il” …afficher plus de contenu…
Pour Rousseau, Locke et Hobbes, la société en tant que groupe n’existe que par un contrat initialement tacite entre les Hommes, qui acceptent de composer ensemble pour conserver et promouvoir leurs intérêts fondamentaux et assurer une certaine certitude de sérénité dans dans leurs rapports de dépendance. L'expérience de pensée visant à imaginer l’Homme dans un état de nature peut aboutir à deux hypothèses, toutes deux traités par
Hobbes et Rousseau : l’une étant que l’Homme est qu’il est un être en compétition, en méfiance constante et en recherche de gloire, ce que soutient Hobbes dans « Léviathan ».
L’autre étant qu’il est essentiellement bon et se suffisant à lui-même, comme le suggère
Rousseau dans « Du contrat social …afficher plus de contenu…
L’individu est donc une condition nécessaire du groupe autant que l’agrégat d’identités individuelles l’est pour l’identité du groupe. Il semblerait dorénavant / 3 8complexe de s’attarder à comprendre l’Homme par le groupe, sans examiner comment se constitue l’identité au sein de ce groupe.
On peut s’essayer à définir l’essentiel de l’individu à ses aspirations : selon Kant
(dans « L’insociable sociabilité »), par exemple, l’individu se compose de manière progressive dans ses aspirations qui lui permettent de se façonner dans un premier temps, et dans un second d’enrichir les autres autour de lui. L’aspiration d’un individu se transcrit dans ses intérêts personnels. Ces derniers stimulent l’individu et déploient son esprit de compétitivité. Par conséquent, l’Homme sort de sa paresse : il renforce