Faux monayeurs, chapitre 12, première partie
2936 mots
12 pages
Extraite du chapitre XII de la Première Partie des Faux Monnayeurs, la scène du mariage de Laura et Douviers est retranscrite dans le Journal d’Edouard qui y a assisté étant donné qu’il connaissait très bien Laura et sa famille. Le mariage vu par Edouard prend une tournure fort originale et soumet le lecteur à de nombreuses questions le concernant. Tout d’abord, alors que nous sommes face à un mariage, symbole de joie pour toute une famille, nous nous rendons compte que sous la plume d’Edouard, le mariage est dépeint comme un tableau défraîchi et austère. Cet épisode fait ressortir une union de deux jeunes gens qui reflète si peu le bonheur qu’elle en paraît factice. Edouard transmet à son journal l’ensemble de ses réflexions ; celui-ci est donc l’interface écrite de ses pensées et donne au lecteur l’aspect d’un véritable monologue intérieur riche de méditations. Parmi ces pensées rapportées sous la forme d’histoires multiples et en spirale, le personnage d’Olivier fait une incursion prépondérante dans le passage et prend la place principale.
La scène du mariage de Laura et de Douviers ne reflète aucun bonheur pour celui qui la voit sous la plume d’Edouard.
Tout commence par une atmosphère lourde et austère. Les protagonistes principaux et assistants semblent vouloir masquer ce mariage du fait du lieu de cérémonie retiré et minimisé, il s’agit de la « petite chapelle de la rue Madame ». Le nom de la rue apporte une certaine ironie dans cet ensemble peu réjouissant puisqu’il recèle l’idée que Mademoiselle Laura Vedel-Azaïs est entrée dans la rue pour en ressortir Madame Douviers donc une forte notion de mariage dans le nom de cette rue. Le fait que l’on ait affaire à une chapelle apporte une pierre à l’édifice puisque le monde religieux ne tolère aucune vie hors mariage donc une chapelle extrêmement bien placée pour qui se trouve en état de péché hors mariage et souhaite y remédier avec tout le repentir nécessaire.
L’ambiance austère ne se trouve