Federico garcía lorca
Dès 1920, il fit représenter sa première pièce, le Maléfice de la phalène, une comédie en vers qui n’obtint aucun succès. Il se consacra alors exclusivement à la poésie ; la publication de Canciones (1921) et du Romancero gitan (1928), où s’exprimait l’influence de la tradition orale andalouse, lui valut bientôt une notoriété croissante.
Il voyagea aux États-Unis, à Cuba (1929-1930), puis en Argentine et en Uruguay (1933-1934). En 1931, la publication de Poème du Cante jondo réaffirmait l’importance du chant gitan et de l’univers surréaliste dans son inspiration poétique. Cependant, l’expérience du Nouveau Monde, notamment la découverte marquante du continent sud-américain, fut source pour lui de renouvellement et d’enrichissement thématique : c’est ce dont témoignent la complexité savante et le lyrisme exubérant du recueil Poète à New York (1934).
En 1935, García Lorca renoua avec sa passion pour l’art dramatique en fondant, avec une troupe de jeunes acteurs, la compagnie théâtrale la Barraca, qui se proposait de parcourir l’Espagne afin de faire découvrir au public populaire les grands classiques du théâtre espagnol (Cervantès, Lope de Vega, Calderón).
Cette expérience fut, pour l’écrivain, l’occasion de se consacrer tout entier à l’activité théâtrale ; il fit d’abord jouer ainsi une série de ses comédies où s’exprimaient toute la verve et toute la fantaisie du peuple andalou, Amour de Perlimplin et de Bélise dans leur jardin (1931) ; la Savetière prodigieuse (1929-1933) ou Doña Rosita la célibataire (1930).
Par la suite, il fit