Felix djerjinski
Lénine considérait Dzerjinski comme un héros de la Révolution russe et le pressentit pour organiser le combat contre les « ennemis de l'intérieur »[2]. Le 20 décembre 1917, le Soviet des commissaires du peuple fonde la Vétchéka, sigle russe pour « Commission panrusse extraordinaire pour combattre la contre-révolution et le sabotage » (plus connue sous le nom de Tchéka). Quand la guerre civile affecte tout le pays, Dzerjinski organise des troupes de sécurité intérieure afin de renforcer l'autorité de sa milice. Lénine lui accorde tout pouvoir dans son combat contre les oppositions (qu'elles soient d'essence démocratique, socialiste, libérale, agrarienne ou nationaliste). Cette guerre prend, en particulier, les formes de la suppression la liberté de la presse (fermeture par la force de tous les organes de presse non bolchéviques à savoir 95 % de la presse russe de 1917)[réf. nécessaire], de la dissolution de tous les partis politiques.
Pendant la guerre civile, qui a causé entre 3 et 10 millions de décès, selon les calculs (qui incluent aussi dans ce chiffre les victimes des famines)[3], cet homme déterminé se distingue par le dénouement de cas extrêmement difficiles[4]. Il est considéré comme l'un des artisans du système répressif désigné sous le nom de Terreur rouge[5]. L'ampleur des services de Dzerjinski est à mettre en rapport avec la révolte des SR de gauche (partisans de la guerre avec l'Allemagne)[6], du développement du terrorisme (par exemple avec la tentative d'assassinat de Lénine) et du sabotage de guerre.
Dzerjinski participe aussi aux débats à l'intérieur de la direction du parti. Hostile au traité de Brest-Litovsk, il s'oppose avec violence à Lénine, allant jusqu'à demander sa destitution. Politiquement proche de Léon Trotski, il se rapproche de Staline à partir de 1921 lors de « l'affaire géorgienne » où Lénine les considère tous deux comme responsables de la brutalité de la politique de