Femme et violence
En dépit des grands progrès accomplis au cours des dernières décennies, les femmes restent soumises à la discrimination, la violence et l’exploitation dans le monde entier, a déclaré aujourd’hui la Directrice générale de l'UNICEF Ann M. Veneman.
« Aujourd’hui, partout dans le monde, et en particulier dans les pays en développement, des femmes et des filles souffrent en silence, loin des caméras et dans l’indifférence générale, a dit Mme Veneman, lors du discours liminaire qu’elle a prononcé au Déjeuner de la Journée internationale de la femme à Washington. Dans trop de nations et de régions, les femmes sont encore dévaluées et ignorées, ou traitées comme des citoyennes de seconde classe. Elles sont bien souvent victimes d’inégalités flagrantes, ou pire encore. »
Mme Veneman a insisté sur le lien décisif entre égalité des sexes et progrès en matière de développement et a attiré l’attention sur l’omniprésence de la maltraitance et de l’exploitation des femmes et des enfants, citant en exemple les violences sexuelles commises au cours de conflits armés, la traite des êtres humains et des pratiques comme les meurtres d’honneur, les crimes liés à la dot, les mariages précoces ou les mutilations génitales féminines.
« La violence contre les femmes est la forme extrême de l’inégalité, a dit Mme Veneman, et il est difficile d’imaginer un acte plus brutal et laissant des traces plus profondes que la violence sexuelle. »
Tout en rappelant que la violence sexuelle est un phénomène qui ne se cantonne pas à un pays ou une culture en particulier, Mme Veneman a fait valoir qu’elle prenait des dimensions nouvelles dans les pays en