Femmes modernes
Pr. Lerner
ARTH 366
Comparaison entre La Femme au Perroquet, Gustave Courbet (1866) et La Femme au Canapé, Kees Van Dongen (Avant 1920)
L’Histoire de l’Art a sans cesse utilisé l’image de la Femme dans ses représentations artistiques. Néanmoins, l’on remarque que c’est au milieu du XIXème siècle, avec la poussée du réalisme que l’on observe une nouvelle représentation de la Femme. Tout en conservant les canons picturaux classiques hérités de la Renaissance, les artistes offrent une image réelle des Femmes de leur époque et de leurs activités. Modernisées, en accord avec leur Temps, les Femmes représentées ne sont plus des déesses issues de la mythologie gréco-romaine ou des personnifications conceptuelles, mais bien des Femmes issues de différentes classes sociales de la société parisienne1. Courbet rend ainsi hommage aux Femmes de sa société et les empreignent d’un esprit charnel et désirable dans ses représentations.
Ainsi, une comparaison de La Femme au Canapé (Avant 1920) de Kees Van Dongen avec La Femme au Perroquet (1866) de Courbet permet au critique de comprendre l’évolution des normes artistiques concernant la représentation érotique de la Femme, impliquant une évolution des moeurs sociétales.
La Femme au Perroquet (1866) de Gustave Courbet est une peinture représentant une icône dans la société parisienne, femme errante rue Mouffetard, elle est comprise comme une image du Peuple2. En effet, Courbet tente d’élever le Peuple dans ses représentations picturales et de le rendre important en en faisant son portrait. Ainsi, Courbet représente La Femme Au Perroquet (1866), nue, semblable à un Nu Classique, remplissant les canons attribués à ce genre. Néanmoins, certains détails faillent pour une représentation idéalisée de la figure féminine et se distingue alors de cette dernière par une représentation charnelle. C’est un portrait où sa sensualité et sa frivolité sont mises en valeur. A travers cette représentation érotique,