Femmes révoltes et révolution
« La femme met son ventre au service de la république. » Ainsi la femme en tant que mère garantie l’avènement d’un homme nouveau, tous les espoirs de la Révolution sont projetés sur elle. Une révolte est un mouvement de contestation qui mobilise les foules contre l’ordre établi, les répercutions se font sur le moyen terme. Les révolutions quant à elles sont un approfondissement de la révolte, un phénomène politique caractérisé par une volonté de rupture institutionnelle économique et sociale, les répercutions se ressentent sur le long terme. Il s’agit donc d’étudier les femmes, aussi bien françaises, américaines que russes, dans un contexte de révoltes et de révolutions, entre 1773, date à laquelle les révoltes rurales se font nombreuses et 1802, date représentant une stabilisation diplomatique. Il est intéressant de se demander qui sont ces femmes ? Quels sont leurs rôles dans ce contexte de révolte et de révolution ? Que leurs apportent-ils ? Tout d’abord cette période propice aux attentes des femmes montre une diversification de leurs activités, amenant, en dernier lieu, à un statuquo en devenir.
I – Une période propice aux attentes des femmes
1) Leur statut :
Pour la France, citoyenne des faubourgs ou des salons, oratrice ou émeutière, savante ou tricoteuse, tous les statuts et toutes les natures de femme se sont illustrées dans la révolution. Prenons l’exemple de ces femmes du peuple, les tricoteuses, que l’on nomme aussi parfois Jacobines, on associe souvent à la guillotine, au sang et à la mort. Ainsi l’image, qui vous ai présenté ici, montre bien les différentes associations que l’on donne à ces femmes. En effet ce premier document représente trois tricoteuses, la première avec un air malicieux, espiègle (représentant bien l’idée que l’on se fait des ces femmes qui n’ont pas « froid au yeux ») celle du centre vêtue de rouge (d’où le rapprochement que l’on peut suggéré avec le sang) et la troisième d’apparence