Ferragus, chef des dévorants. balzac
À travers ce chef-d’oeuvre, Balzac s’est imposé en maître du réalisme, il utilise pour cela ce que l’on appelle couramment des effets réalistes pour donner l’illusion du réel (les auteurs réalistes, selon Maupassant dans la préface de Pierre et Jean, sont en fait des Illusionnistes).
Parmi ces effets, on peut citer : le nom des personnages, la reproduction de documents, le registre de langue approprié, et ce qui nous intéressera le plus dans cette étude : la toponymie.
Dans le roman Ferragus, Chef des Dévorants, de Balzac, l’étude du nom et du rôle des lieux (la toponymie) et plus particulièrement des rues, est presque aussi importante que le dénouement de l’intrigue.
Nous essaierons dans un premier temps de développer le mécanisme si complexe de la toponymie dans Ferragus, et dans un deuxième temps, nous tenterons d’en déceler les coulisses ...
L’oeuvre est introduite par une description détaillée et originale des rues de Paris, à qui l’auteur attribue des qualités ou des défauts.
La première phrase (“Il est dans Paris certaines rues déshonorées autant que peut l’être un homme coupable d’infamie ...”) dévoile d’emblée au lecteur la tonalité du roman : ambiguïté totale d’un point de vue de registre. En effet, réaliste dans le fond