Fiche analyse agnès varda
Agnès Varda est une réalisatrice et artiste visuelle née en 1928 à Ixelles (Belgique). Elle quitte la Belgique en 1940 et passe son adolescence à Sète. Elle monte à Paris à 18 ans et suit les cours de la Sorbonne et de l’Ecole du Louvre. Elle obtient aussi un CAP de photographie et occupe le poste de photographe officielle du théâtre national populaire de Jean Vilar de 1951 à 1961. C’est en 1954 qu’elle se lance dans le cinéma avec son premier long-métrage de fiction La pointe courte, elle devient alors l’une des rares réalisatrices de la Nouvelle vague du côté rive gauche. Elle a par ailleurs tourné une dizaine de documentaires. Les films d’Agnès Varda sont toujours parsemés de clins d’œil-hommages à ses premières passions, la peinture et la photographie.
Agnès Varda est réalisatrice mais aussi scénariste, elle écrit seule tous les films qu’elle réalise. Elle est donc « auteure » au sens où elle écrit et « auteure » au sens où elle a un style, un regard et une vision du monde personnels, au sens qu’il lui est permis de s’adresser au public en tant qu’artiste. Ses films sont reconnaissables par leurs thèmes et par leurs aspects. Nous verrons quels sont ceux-ci au travers d’extraits de Salut les cubains, Les glaneurs et la glaneuse et Les plages d’Agnès.
Salut les cubains est un documentaire en noir et blanc de 27 minutes, réalisé en 1963. Agnès Varda aime filmer les engagements politiques avec émotion, elle raconte ici la vie à Cuba quatre ans après l’arrivée de Fidel Castro et montre en 1800 photographies tout l’environnement du quotidien, de l’apparence physique des cubains et cubaines à la vie des artistes etc. Il est à la fois didactique et divertissant. En effet, on apprend un peu sur les us et coutumes cubaines mais de manière légère puisqu’Agnès Varda préfère « la petite histoire à la grande ». En utilisant la photographie, Agnès Varda revient aux origines du cinéma qui n’est qu'une suite d'images fixes qui s'animent au rythme de 12 à 24