1.Antigone dans l'Antiquité et au Moyen Age

a) Antigone chez Euripide

Nous n'avons conservé que le titre et une vinghtaine de fragments de l'Antigone d'Euripide, trop peu pour se faire une idée de la manière dont le sujet était traité ; en revanche les Phéniciennes qui exploitent la tragédie sophovléenne nous est restée.

La tragédie des Phéniciennes reprend le sujet à la fois des Sept contre Thèbes et d'Antigone.
Dans cette oeuvre la réflexion sur la monstruosité de l'homme et sa capacité à s'opposer aux dieux est ici absente; de la même manière, Antigone ne revendique pas la primauté absolue des liens du sang sur les lois de la cité. La pièce d'Euripide, d'une manière typique de l'auteur, se cantonne dans le domaine des lois humaines et de l'analyse phsychologique, abandonnant à Sophocle la réflexion sur la place de l'homme dans l'uunivers et la mise en scène de l'effrayante toute-puissance des dieux.

b) Antigone dans l'Antiquité Latine

L'ensemble de la littérature latine est rès fortement influencé par la littérature grecque, et les auteurs latins s'attachent en particulier à donner leur propre vision des mythes grecs.

Le fabuliste Hygin
Cet auteur qui vécut vraisemblablement au siècle d'Auguste au tournant de l'ère chrétienne, a ainsi composé une fable sur le sujet d'Antigone, dans laquelle il donne une version très différente de celle de Sophocle. Les faits principaux demeurent : l'interdiction de Créon d'enterrer Ploynice et la décision d'Antigone de passer outre ; ce sont les deux éléments que l'on retrouve dans toutes les reformulations postérieures du mythe, le thème surlequel les auteurs bordent jusqu'à nos jours. Mais Antigone n'a plus la stature héroîque de la solitaire.

Les tragiques latins
Ils ont eux aussi repris le sujet des malheurs des Labdacides, et par la même évoqué Antigone. Nous connaissons le titre et quelques fragments d'Eriphyle, des Phéniciennes, d'Antigones et des Epigones d'Accius, le plus fécond des poètes