ARTHUR RIMBAUD (1854-1891)

I. Courte biographie.
Rimbaud est né à Charleville en 1854. Ses parents divorcent alors qu'il n'a que six ans. Son père militaire reste absent, tandis que sa mère éduque ses enfants avec rigueur. Le collège où il fait ses études lui ouvrent la voie à la poésie, pour laquelle il se révèle fort doué. Rimbaud se passionne alors pour un mouvement littéraire français, le Parnasse, qui promeut l'art pour l'art, le poème pour sa seule beauté. Rimbaud envoie trois poèmes à Banville, représentant du mouvement parnassien, qui ne donne pas de suite à la lettre. Ses créations poétiques s'inspirent alors de sentiments amoureux, de satyres de la bourgeoisie et de l'église, et des guerres : il critique le Bonapartisme et écrit Le Dormeur du Val alors que sévit la guerre franco-prussienne de 1870. Bon élève, Rimbaud commence à fuir le collège, et s'échappe même en fuguant à Paris en 1871. De retour à Charleville, la proclamation de la Commune lui fait donner toute son importance au caractère visionnaire du poète. Rimbaud préconise ainsi d'y parvenir par « le long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens » Rimbaud compose encore, jusqu'à rencontrer Paul Verlaine, qu'il admire. A Paris où il le rejoint, après avoir produit son nouveau chef-d'oeuvre Le Bateau ivre. Rimbaud retourne à Charleville, puis repart avec Paul Verlaine en Belgique, puis dans la capitale anglaise Londres où ils ont une liaison amoureuse et une vie agitée. Après des conflits et un retour à Bruxelles, Verlaire tire deux coups de revolver contre Rimbaud, acte pour lequel il est incarcéré. Rimbaud publie Une saison en enfer dans la clandestinité peu après. Rimbaud erre ensuite dans toute l'Europe, semblant avoir délaissé l'art et la littérature. Il y vit de simples travaux, hanté par ce qu'il considère comme un destin sombre qu'il doit vivre jusqu'au repos lointain. Un mal de genou l'oblige à retourner en France, où il est amputé de la jambe à Marseille. Il meurt assez