CONFERENCE

ENSAL 3 décembre 2012

Paul Chemetov est un architecte urbaniste diplômé des Beaux Arts en 1959. Avec L’agenge AUA il a réalisé entre autres des projets comme le Ministère de l’Economie et des Finances ou l’Ambassade de France à New Dehli. Lors de cette conférence il va retracer son parcours architectural et expliquer selon lui de quoi est faite l’architecture. S’il devait la décrire de manière conventionnelle, elle serait faite, d’argent, de règles, de programmes, de matériaux, de formes, de culture qui s’équilibrent dans chaque bâtiment. En somme, elle se conformerait à sa définition prosaïque : « construire, réparer et transformer».
Il lui donne au contraire une toute autre dimension puisqu’il l’apparente au livre : « objet social, politique, poétique et on l’espère, entouré de quelques humains » en référence à un article du Monde.
Paul Chemetov fait part de son engagement contre l’empilement radical, notamment dans les bâtiments de logements sociaux: L’habitat collectif est habituellement empilé et répétitif. Il va dans chaque projet y ajouter une part d’irrégularité pour sublimer ses bâtiments. Il l’illustre par une photo de briques aussi épurée qu’explicite.
Il est aussi un architecte qui porte beaucoup d’attention au patrimoine. Il insiste sur la nécessité d’observer et de reconnaitre dans les batiments qui nous entourent, même les plus frustes, le sens et l’héritage que l’on peut s’approprier. Ainsi les références et la culture de projet sont la condition pour se projeter vers l’avant et construire. C’est ainsi qu’il amène le fondement même de ses projets:
Il parle tout d’abord du degré zéro de l’écriture à la fois comme d’une contrainte et d’un moteur: Il faut s’abstenir de bavarder et ne pas laisser à l’abandon les choses les plus simples au profit de fioritures. Le Palais de Justice de Fort de France en est la démonstration. C’est un lieu « où l’on peut vous expédier en prison pour la vie». L’architecte s’interdit