Fiche de lecture apologie de socrate
Apologie de Socrate , Platon.
I ) Le plan d'argumentation du texte.
Le texte étudié est l'Apologie de Socrate. C'est un texte écrit par Platon probablement entre 385 et 390, qui constitue le procès intenté à Socrate en 399 à Athènes. Socrate avait en effet été accusé pour plusieurs motifs et devait donc comparaître devant un tribunal.
Avant tout, Socrate fait référence à l’accusation de sophiste qu’on lui porte. Il clame qu’il n’est en aucun cas un discoureur qui maîtrise parfaitement la rhétorique, au contraire son art, la maïeutique permet à l'interlocuteur de découvrir par lui-même une vérité qu'il portait en lui. Socrate ne souhaite rendre compte que de la vérité, par le dialogue et non en prononçant un discours car ils accusent nettement les Sophistes de «manipuler» les Athéniens en faisant recours aux émotions, en maniant les mots de sorte qu'ils deviennent plaisants ou qu'il fassent écho à une mémoire collective : ils font de la démagogie (moyen de convaincre le peuple par la parole).
Les sophistes cherchent donc le pouvoir au lieu de la vérité. C’est pourquoi il veut à tout prix abandonner dans sa plaidoirie la langue des sophistes qu'il dit être « embellies d’expressions et de termes choisis (p 85) », pour une langue simple et sans démagogie qu'il pratique tous les jours dans la rue et lui permet de faire de la philosophie une arme contre la rhétorique. Ceci est son devoir en tant qu’orateur et pédagogue (et non en tant que redoutable discoureur), de dire la vérité et non de convaincre les juges. Il sera ensuite de leurs ressorts de décider du destin de Socrate, à savoir le condamner ou non.
Au cours de son procès, Socrate est victime de plusieurs types d’accusations. Il les divisa alors en deux : celles prononcées anciennement et celles portées récemment. Pour lui, cette séparation était fondamentale. Socrate pensait que les anciennes accusations pouvaient avoir une plus grande influence sur les juges car