Fiche de lecture Candide, Voltaire BAC FRANÇAIS
Conte philosophique de Voltaire paru à Genève en janvier 1759.
Deux événements l’ont récemment bouleversé : le tremblement de terre de Lisbonne du 1er novembre 1755 et le début de la guerre de Sept Ans (1756) qui lui inspirent cette réflexion : « Presque toute l’histoire est une suite d’atrocités inutiles » (Essai sur l’histoire générale, 1756).
Le mot « candide » vient du latin « candidus » qui signifie « blanc » et a pour second sens « de bonne foi, avec candeur, simplement ». Le choix d'un tel nom indiquerait l’innocence du héros, voire sa naïveté.
Dans Candide ou l'Optimisme, il s'attaque ouvertement à l'optimisme leibnizien et fait de Pangloss un défenseur ridicule de cette philosophie. La critique de l'optimisme est le principal thème du conte : chacune des aventures du héros tend à prouver que l'on a tort de croire que « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » qui est la phrase la plus répétée par Pangloss. Le conte multiplie les formules mélioratives à l’égard des preuves irréfutables de la barbarie.
Cet ouvrage s'inscrit dans un débat important du XVIIIe siècle sur le fatalisme et l'existence du "Mal". Depuis longtemps déjà, Voltaire est farouchement opposé aux idées du philosophe Leibniz. Pour Leibniz, Dieu est parfait, le monde ne peut pas l'être mais Dieu l'a créé le meilleur possible. Le mal existe ponctuellement, mais il est compensé ailleurs par un bien infiniment grand. De plus, selon Leibniz, rien n'arrive sans qu'il n'y ait à cela une cause nécessaire. Cette croyance est ce que l'on appelle l'optimisme leibnizien.
Schéma narratif :
Situation initiale : Candide est un jeune homme bâtard élevé en Westphalie, dans le château du Baron de Thunder-Ten-Tronck par un précepteur Pangloss dont l’enseignement se résume à « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ».
Elément perturbateur : Amoureux de Cunégonde, Candide est surpris en train de