Fiche de lecture candide
p 134 – 135 5e paragraphe, Le passage de la ville.
Comment à travers cette description peut on lire une dénonciation du système colonial ?
I ) Un espace luxurieux
a) Le luxe • Abondance matérielle ; opulence → énumérations avec rythme ternaire qui souligne le caractère luxueux des lieux (d'adj : « asphaltées » , « larges », « arrosées ») et accumulations (« arrosées plusieurs fois par jour » • Les voitures ne troublent pas le calme de la ville, car leur roues sont caoutchoutées et cela crée un « demi silence » « glissement » → allitérations en sss
b) Un espace consacré à l'oisiveté • L'oisiveté comme le luxe, révèle la richesse des habitants que l'on note à travers le plaisir et la vanité. Nous retrouvons des extraits propres à cette oisiveté. • Énumération de magasins sur un rythme ternaire où l'utilitaire est banni cf. « modes » « parfumeries » « tabac américain ».
c) L'immensité • Espace orgiaque cf. « pour des puissants au repos » → inutile → idée de démesure → on ne le mesure pas, il est au delà de tout mesure → comme si les blancs étaient Au dessus, qu'ils voulaient se détacher du commun des mortels « mesure surhumaine » . • Un seul verbe d'action : « se faire un foie colonial » → ton sarcastique → les colons sont alcolos • Le terme « immense » apparaît 2 fois dans son sens propre; = sans mesure.
II) Un espace sacré
Les mécanismes pervers de la colonisations renvoient aux rapports de force entre colons et colonisés. Un de ces mécanismes est la Déification.
a) La délimitation • Un espace sacré = un espace délimité → restrictions (grammaticales) cf. « n'habitaient que les blancs qui avaient fait fortune » → les frontières sont racistes et sociales. • « c'était au centre seulement » « une paix sans mélange » → raciste + paix totale
« seuls les garçons de cafés étaient encore indigènes » « ils se retrouvaient entre eux