Fiche de lecture constant malva
(M. Klinkenberg et M. Provenzano )
Fiche de lecture
|Constant MALVA, La Nuit dans les yeux, Bruxelles, Labor-Nathan, coll. Espace Nord, 1983. |
« Une écriture démystificatrice du mythe de la mine ou Constant Malva comme nouvelle figure de proue ? »
ANDRÉ Justine
3ème bachelier en langues et littératures françaises et romanes
1. Exposé de la problématique
Constant Malva, pseudonyme d’Alphonse Bourlard, est né à Quaregnon, dans le Borinage wallon, en 1903, et provient d’une famille de mineurs. Toute sa vie durant, il allia deux grandes activités : celle de la mine et celle de l’écriture. Dans ces deux milieux très différents, il ne trouva ni assez de revenus pour lui permettre de quitter la mine, ni assez de soutien de la part de ses amis écrivains pour accéder à une reconnaissance dans le monde des lettres. Il poursuivra donc ces deux métiers en parallèle, ceux-ci s’interpénétrant, la mine constituant le thème principal de ses œuvres.
Il faut attendre l’année 1983, année de parution d’une anthologie[1] de nombreux de ses textes, pour que Constant Malva fasse enfin l’objet de nombreuses critiques et qu’on le reconnaisse comme un écrivain à part entière. A la lecture de cette anthologie, nous nous sommes donc rendue compte d’une grande particularité de Malva : son écriture. En effet, Malva, utilise une écriture qui, comme de nombreux écrivains prolétariens, va privilégier le contenu sur la forme ; le style sera laissé de côté pour privilégier la véracité du témoignage. Son écriture va allier l’oralité, représentée notamment par le style direct, les phrases brèves, les récits courts, les descriptions, les répétitions, l’autobiographie, ainsi qu’une importance accordée au documentaire… Toutes ces techniques d’écriture tendent à augmenter le réalisme de ses écrits, à faire