I. présentation de l’auteur :
Biographie de l’auteur :
Mohammed DIB est né le 21 juillet 1920 à Tlemcen capitale culturelle de l’ouest algérien.
L’enfant Mohammed est issu d’une famille d’artisans de cette bourgeoisie cultivée que la colonisation allait ruiner et acculturer. Il grandit dans l’atmosphère religieuse et artistique de ce milieu. Il n’a pas fréquenté l’école coranique comme c’était l’usage mais fait d’emblée des études primaires et secondaires en français. A l’âge de douze-treize ans, tout en continuant à étudier, il s’initie au tissage et à la comptabilité. Il exerce ensuite différents autres métiers : instituteur, employé des chemins de fer, interprète, journaliste et dessinateur de maquettes de tapis à exemplaire unique.
Depuis l’âge de quinze ans il compose des poèmes, manifestant un irrésistible besoin d’écrire.
Entre1939 et 1942 il est instituteur à Zoudj Beghal sur la frontière algéro-marocaine, comptable à Oujda, au Maroc, dans l’Armée (française) puis employé aux chemins de fer algériens. Après le débarquement américain en Afrique du Nord, il est requis comme interprète anglais-français auprès des armées alliées à Alger. De retour à Tlemcen après l’armistice, il continue à écrire et à peindre, ne faisant pas encore son choix entre les deux expressions artistiques pour une éventuelle carrière. Toutefois, dès 1946, il propose des textes à des revues. En 1947 la revue Forge retient son poème « Véga », puis a réflexion sur « La nouvelle dans la littérature yankee ». en 1948 il est invité aux Rencontres organisées à Sidi Madani de Blida. Il y rencontre Albert Camus, Jean Cayrol, Jean Sénac, Brice Parain et d’autres. Sa vocation d’écrivain, en train de se préciser, se cherche dans un rapport dialogique avec l’école d’Alger mais aussi avec la littérature anglo-saxonne. C’est également de cette année que date son premier voyage en France.
En 1950-1951 il collabore au journal Alger République, réputé pour sa ligne éditoriale résolument