Fiche de lecture - norbert elias, la société des individus
D’après Norbert Elias, sociologue allemand reconnu pour son ouvrage sociologique historique, Sur le processus de civilisation, la société serait constituée par la relation de liaison qui existe entre chaque individu, les uns aux autres. Au fur et à mesure de l’évolution humaine, la question de l’individu imbriquée à celle de la société a connu de nombreuses théories. Dans son oeuvre, La société des individus, Norbert Elias divise l’étude sociologique de la société des individus en trois chapitres, «La société des individus» en 1939, «Conscience de soi et image de l’Homme» écrit dans les années 40-50, puis «Les transformations de l’équilibre «nous-je»» de 1987. C’est avant tout, l’idée de considérer, non pas comme ses prédécesseurs, la société et l’individu comme deux entités distinctes, mais plutôt comme deux entités interdépendantes l’une de l’autre, que Norbert Elias développe dans son livre. Ainsi, il élabore une sociologie des processus de civilisation et d’individualisation.
La société est définie généralement comme un ensemble d’individus. Elle n’est pas une entité distincte de celle de l’individu, elle correspond à plusieurs individus en relations et elle évolue autour de cette relation. Ce qui détermine l’individu est du à la relation qu’il entretient avec d’autres individus. Norbert Elias poursuit cette idée en déduisant le fait que l’homme est lié à la société par une relation d’interdépendance entre ses désirs et son comportement avec ceux des autres hommes. Les individus forment donc un environnement les uns pour les autres. Il illustre cette idée par le fait que le nouveau-né devient un adulte grâce a sa relation avec les autres, avec ses parents, sa famille, ses relations extérieures. Il dit « Sans l'assimilation de schémas sociaux préétablis, le petit enfant n'est rien de plus qu'un animal » (l.17). Il s’agit donc de tendre vers une forme de civilisation de l’individu. L’auteur aborde, vers la fin du