Introduction

Paysage, architecture rurale, territoire : de la prise de conscience patrimoniale à la protection, est un article écrit par Arlette Auduc en 2006. L'auteur est agrégée d'histoire et conservatrice en chef du patrimoine ainsi que chef du service Patrimoines et Inventaires de la Région Ile-de-France. Elle a notamment écrit un ouvrage intitulé Ces patrimoines qui font territoire, ayant pour objet le rapport entre patrimonialisation et évolution du territoire. Très au fait dans sa discipline, elle apporte des éléments de réflexion sur la place du patrimoine, son rôle, ses acteurs, les lignes de forces géographiques, l'épaisseur humaine des territoires et comment ils contribuent à construire une conscience territoriale.
En effet, dans la logique des réflexions que mène la Région Ile-de-France sur les questions liées au Grand Paris, à la région capitale ou aux logiques métropolitaines, le questionnement sur le rôle du patrimoine dans la construction du territoire doit s'approfondir.
C'est pourquoi elle revient, dans cet article, sur l'évolution de la place du patrimoine en France, et en particulier le patrimoine rural ainsi que les jardins et les sites qui se détachent des « bâtiments ». Il est vrai que contrairement aux monuments remarquables, ils ont fait l'objet d'une attention particulière que tardivement, dont on note les premières traces d'une prise de conscience il y a à peine plus d'un siècle, quand la protection des monuments historiques remontent à la révolution française. L'auteur découpe ainsi sa narration en trois parties : avant la première Guerre Mondiale ; l'entre deux-guerres ; après la seconde Guerre Mondiale.

I/ Patrimoine VS monument historique + Pourquoi ?

Qu'il s'agisse des jardins ou bien des monuments, la nécessité de les protéger a été mis en lumière au détriment de certains de ces sites. C'est par la destruction que l'on prend conscience de l'importance de les conserver. Pour les monuments, cette prise de conscience