Pour le 20 janvier 2014
Fiche de lecture n°3
Persepolis, Marjane Satrapi

Première argumentation : problématique imposée.
François Rabelais, écrivain du 15ème siècle prônait une éducation humaniste. C’est-à-dire une pédagogie qui vise à développer chez l’enfant ses tendances naturelles positives et sa formation intellectuelle et morale à travers l'acquisition de la culture. Bien que cette vision utopique de l’éducation nous met l’eau à la bouche, il reste néanmoins la question de qui peut tirer les rênes de tout ce système ? Au jour d’aujourd’hui, il existe deux types d’écoles, celles d’ordre privé, et celle d’ordre publique. Ici, nous allons nous attarder sur le deuxième type qui concerne l’état. Un état qui prend comme responsabilité d’élever la jeunesse. Mais, l'état en intervenant dans l'éducation de la jeunesse, formate-t-il celle-ci ? Car une seule vision pour tous laisse plutôt entendre un formatage de l’esprit et non une élévation vers un esprit critique.
Dans les ouvrages autobiographiques (Persepolis) de l’écrivaine iranienne Marjane Satrapi, cette problématique est à nombreuses reprises intégrée. On y narre la vie de cette jeune fille de Téhéran en Iran qui peine à grandir dans un monde où l’éducation est dirigée par le Chah, puis ensuite par le régime islamiste. A travers ses yeux naïfs, et en tant qu’enfant scolarisé, elle exprime son incompréhension vis-à-vis du port du voile à l’école. Tout d’abord, elle se demande pourquoi on lui impose cet accoutrement parfois embêtant. Ensuite lorsque Marjane grandit, d’autres questions lui viennent à l’esprit tel que pourquoi chaque infime bout de peau féminin ne doit être exhibé alors que les hommes peuvent se balader comme bon leur semblent. Il lui arrive même de se révolter et d’exprimer son incompréhension face à ces règles imposées par l’état. Conformer les enfants ainsi ne lui semble pas une bonne idée. Pour elle, l’état de devrait en aucun cas imposer des idées d’ordre religieux ou autre à des