Corinne Hoex, avec son receuil de poésie Contre Jour, étonne une nouvelle fois avec à sa capacité à faire des choses les plus simples, les choses les plus belles.

La poétesse, qui n’en est pas à son coup d’essai dans la poésie, fait dans ce receuil preuve d’un talent et d’une capacité peu commune à condenser en seulement quelques mots un univers entier de sensations et de sentiments. Tout en finesse, elle parvient à nous emmener d’un monde à un autre avec une sobriété et un minimalisme effarant. Par ailleurs, ce livre à lui seul nous ramène à une problématique déjà maintes fois débatue: les poèmes les plus courts sont-ils réellement les plus sipmles ? Cette perspective de la poésie permet au lecteur de s’interroger quand à la réelle signification et à la profondeur du poème qu’il a sous ses yeux.

En effet, à première vue, ce recueil de poésie peut paraître totalement anodin, non seulement par son aspect extrêmement simple, mais également par la brièveté des poèmes qu’il renferme. Aux premiers abords, le lecteur s’attend à un lecture d’un niveau simple ou peu élaborée, mais on pourra se rendre compte qu’il n’en est rien. C’est d’ailleurs ce qui est magique avec la poésie, on peut exprimer des choses profondes et puissantes en seulement quelques mots. Il est vrai que dans ce livre, Corinne Hoex nous offre une vision différente et rare des choses, nous plongeant ainsi dans une réflexion quant à la signification des choses. Au moyen de métaphores entre de choses élémentaires telles que les couleurs et la lumière, la poétesse parvient à s’exprimer sur des sujets bien plus sérieux tels que la vie, la mort et le rêve.

Prenons pour exemple le poème suivant, dans lequel lequel l’utilisation de la couleur, quelle qu’elle soit, donc la peinture est un symbole de vie:

« tu traces une seule ligne le cap limpide que tu suis »

Ce poème exprime le parallélisme qu’il y a entre le fait de peindre et le fait de vivre, et donc entre l’art et la vie.