Fiche de lecture sociologie des organisations profesionnelles
Résumé :
Michel LALLEMENT est professeur titulaire de la chaire d’Analyse sociologique du travail, de l’emploi et des organisations du Conservatoire national des arts et métiers, et membre du Lise-CNRS.
Dans cet ouvrage, l’auteur se questionne sur l’impact que peuvent avoir les relations professionnelles sur la régulation du marché du travail.
Pour répondre à cette question, il nous expose l’évolution des relations professionnelles dans le temps et l’espace à travers différentes théories sociologiques qu’il met en corrélation afin de mettre en évidence la complexité de ces constructions sociales.
L’Histoire de la construction des relations professionnelles
Prémices du syndicalisme ouvrier Tout d’abord, il observe différentes typologies de mouvement ouvrier et d’organisation à travers un historique des prémices des relations professionnelles.
Les conséquences des révolutions industrielles du XVIII et XIX siècles ont donné naissance à des mouvements de minorité d’ouvriers qualifiés afin d’essayer de maîtriser l’offre par rapport à la demande d’emplois. Héritiers des corporations de métiers, ces mouvement ont rapidement une identité forte qui permet de mettre en place des protections institutionnelles (exemple : caisses de chômage). En premier lieu, ces constructions ont vu le jour dans les pays industrialisés, l’Europe et les Etats-Unis.
. Selon le modèle de Seymour Lipset, l’intervention des pouvoirs publics dépend de la nature des structures sociales du pays (conscience de classe ou non) ainsi que du courant politique dominant (participation à la vie politique plus ou moins directe). C’est en Europe centrale que les idéologies syndicales sont les plus fortes notamment grâce à l’action de politiques ouvrière. Ce n’est qu’au début du XX siècle que les organisations syndicales voient leur nombre d’adhérents augmenter de manière importante.