Fiche de lecture l Herbe Rouge
Thème : Le souvenir
Présentation :
L’œuvre de Boris Vian comporte de multiples facettes, et c’est pourquoi, à la relecture, le livre garde toute sa saveur, c’est pourquoi chaque lecture est différente et entraine de nouvelles interrogations, c’est pourquoi enfin l’on ne peut le cerner totalement, et qu’il existe autant de manières de le comprendre que de personnes pour le lire, car, plus qu’un exutoire pour les propres angoisses de Boris Vian, L’Herbe Rouge est une boîte de Pandore que chacun peut s’approprier comme il le souhaite. Universel et tellement personnel à la fois. Là est encore le génie de Vian.
Les interactions de Wolf avec la machine l’amènent à remettre en question de manière particulièrement sournoise, la réalité de son amour pour sa femme, son passé, et à se remettre en question lui-même. En somme, la machine est une métaphore de cette passe que chacun d’entre nous traverse au moins une fois dans sa vie et qui nous permet de couper les ponts avec un vécu trop envahissant.
Résumé :
Wolf et Lazuli, son assistant, ont conçu une étrange machine capable de faire revivre les souvenirs de celui qui y entre, à travers un voyage absurde et grotesque à la fois où se succèdent des personnages burlesques et haut en couleurs. Par exemple, l’abbé Grille, dont la spécialité est le passé religieux, ou encore les vieilles Mlles Héloise et Aglaé, pour les histoires de sexe, l’étrange Léon-Abel Perle, qui fait revivre les angoisses liées à la famille…
L’autre but de l’expérience de Wolf est de prouver que l’on n’est pas forcément plus heureux en obtenant sur le champ ce que l’on désire. Mieux vaut le laisser grossir, évoluer, mûrir, gagner en valeur, avant de s’en détourner. Pour ce faire, il dote la machine d’une fonction permettant l’acquisition immédiate de ces objets du désir. Elle ne servira qu’une seule fois, et démonstration fut aussitôt faite. Ayant offert à son chien le sénateur Dupont, un ouapiti, chose dont il rêvait