Fiche de lecture l’empire des signes
Roland Barthes
Roland Barthes (1915-1980), écrivain et critique français, fut une personnalité importante du structuralisme et de la sémiologie. Dans un premier temps, il semble intéressant de se pencher sur la vie et le travail de Roland Barthes car L’Empire des signes résulte d’une union des deux. En effet, l’ouvrage relate une expérience vécue par l’auteur lors de son voyage au Japon en 1970, expérience que l’on gagné à lire sous un angle sémiologique. Cependant, le récit de voyage qu’est L’Empire des signes est très loin de l’idée que l’on se fait généralement de ce type de texte car il est rédigé selon une problématique de départ : au Japon, tout n’est qu’écriture. Nous entrevoyons de ce fait le lien avec la sémiologie. Si tout n’est qu’écriture, alors tout n’est que signes. L’Empire des signes semble être le résultat d’une volonté de comprendre au plus juste le pays visité, d’en percevoir jusqu’à l’essence à travers la lecture de signes fondamentaux. Barthes tente de retrouver le signifié du Japon qui se cache derrière un signifiant connoté en Occident par la diffusion photographique et filmique de stéréotypes. La représentation française de l’archétype japonais, écrit l’auteur page 132, est celle d’un " être menu, à lunettes, sans âge, au vêtement correct et terne, petit employé d’un pays grégaire. ". Barthes le décrit quant à lui comme un être né de l’écriture. Le Japonais a la peau blanche et les cheveux noirs. Son visage pâle ne traduisant aucune émotion ne ressemble à une page vierge rajoutant ainsi au contraste avec ses yeux, deux pupilles d’encre logées entre deux fentes comme dessinées au pinceau. Selon lui, " La face est la chose écrite ", p.124. Et ce rappel perpétuel du blanc et du noir, couleurs de l’écriture, se retrouve jusque dans la nourriture où le contraste se fait cette fois entre le riz et l’algue ou la sauce soja.
Au delà de la comparaison avec l’écriture, il y a dans cette étude des signes