Fiche de lecture
Laurent Fleury est professeur de sociologie à l’Université de Paris 7 – Denis Diderot depuis 2007 après y avoir enseigné comme maître de conférence de 2001 à 2007. Il pose ses thèmes de recherche sur la sociologie des arts et de la culture, la sociologie politique, la théorie sociologique ainsi que la pensée de Max Weber.
Cette enquête sociologique développe cinq idées : les sociologues et la culture, les publics et la culture, l’explication des hiérarchies sociales et culturelles, la question de la démocratisation de la culture et enfin les réorientations contemporaines.
Laurent Fleury commence son œuvre en nous indiquant que la sociologie de la culture a hérité de trois points de l’anthropologie culturelle : l’ethnocentrisme, le culturalisme et la définition même de la culture. Deux fondateurs de la sociologie de la culture : Max Weber (1864-1920), qui s’intéresse à la définition culturelle de l’art et Georg Simmel (1858-1918), quant à lui, à la « tragédie de la culture ».
Par la suite, l’auteur pour présente les publics visés par la culture. Il commence par définir « le public » qui est l’ensemble homogène des auditeurs, lecteurs, spectateurs d’une œuvre ou un spectacle. Il nous amène la façon de penser de Jean Vilar vis-à-vis du public du Théâtre National Populaire (TNP). Il le définit en terme de populus, le peuple [unifié] et non en terme de plebs, le bas peuple qui induit la notion de classification et de hiérarchisation du peuple. Le « public » se différencie, selon Jean Vilar, selon le type de théâtre. Jürgen Habermas pense que l’opinion publique se crée dans les débats littéraires. Ces débats opposent la sphère publique bourgeoise, littéraire du XVIIIe siècle et l’opinion publique plébiscitaire post-littéraire des sociétés médiatiques. Ensuite, vient la notion de « non-public ». Cette notion est née pendant les évènements de mai 1968.