Fiche de lecture
Présentation rapide de l’auteur
E. Goffman s’inscrit directement dans le courant de l’interactionnisme symbolique. L’interactionnisme considère que la société est un résultat des échanges interindividuels. L’interaction (c’est-à-dire l’échange social, la situation sociale ou chacun agit et se comporte en fonction de l’autre) constitue l’atome logique de l’activité sociale et doit rester l’objet principal de l’analyse sociologique. La conception que les acteurs se font du monde social constitue l’objet essentiel de la recherche sociologique. Comme la première école de Chicago, l’interactionnisme utilise les méthodes ethnologiques (observation, entretiens) pour étudier son objet de l’intérieur. Les interactionnistes replacent donc l’expérience des acteurs au cœur de la sociologie, en admettant que ceux-ci ont une capacité d’interprétation (des situations auxquelles ils sont confrontés) et de négociation (lors des interactions). Ses ouvrages principaux : GOFFMAN E., Stigmate. Les usages sociaux des handicaps, Paris, Editions de Minuit, 1975 (1963). GOFFMAN E., Les rites d’interaction, Paris, Editions de Minuit, 1974 (1967). GOFFMAN E., La mise en scène de la vie quotidienne 1. La présentation de soi, Paris, Editions de Minuit, 1973 (1959). GOFFMAN E., La mise en scène de la vie quotidienne. 2. Les relations en public, Paris, Editions de Minuit, 1973. GOFFMAN E., Asiles. Etudes sur la condition sociale des malades mentaux, Paris, Editions de Minuit, 1968 (1961).
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Etude du texte
Comment se déroulent habituellement les relations sociales ? Selon E. Goffman, lorsque deux personnes entrent en interaction, les individus se répartissent dans des catégories, des «cadres sociaux » communément partagés dans la société, en fonction d’attributs les caractérisant. A partir de là, les individus vont attendre de l’autre un certain type de comportements,