Fiche du commentaire Les deux coqs-Jean de la Fontaine
Jean de la Fontaine est un poète fabuliste français du XVIIème siècle. Il s'est inspiré et a même souvent repris les fables d'Esope, auteur grec du VIème siècle avant Jésus Christ. C'est, à travers ses fables éditées dans douze livres parus entre 1668 et 1694, qu'il nous communique ses idées. Mais, afin d'éviter la censure, dans ses critiques, Jean de la Fontaine représente les hommes par des animaux.
I/ Le registre burlesque
1. Valorisation de la guerre
- “guerre allumée”; “victoire”; “gloire”; “querelle envenimée”, “courage”... : champ lexical de la guerre mais surtout de la victoire
- Rappel de L’Illiade avec “Troie”, “Hélène”, “Xarthe”...
2. Dévalorisation de la guerre
- Les coqs se battent: ironie. On parle d’une guerre, on rappel L’Illiade puis on passe aux coqs: adversaires minables
- “Il alla se cacher”, “pleura”, “s'exerçant contre les vents”... Tout l’héroïsme retombe en lâcheté: absence de courage, donc le texte n’est pas épique
II/ La morale
Lorsque le coq remporte le combat, celui-ci veut se montrer supérieur aux autres, mais cela ne dure pas car un vautour le prend et le mange. La fin arrive encore plus vite avec l’opposition: “victoire” - “gloire” / “périt”. La fontaine dit que “tout vainqueur insolent à sa perte”. Il dénonce l’orgueil et assure qu’un orgueilleux à beaucoup à perdre s’il agit ainsi
III/ La narration héroï-comique d’un combat de coqs pour la belle Hélène
1. Critique du comportement guerrier grâce aux registres comiques
- parodie de la guerre de Troie
- Hélène = poule
2. Le récit burlesque du combat
- hyperbole: le bruit s’en répondit
- champ lexical de la guerre surdimmentionné
- périphrase “crête” qui anoblit les coqs
3. La thématique amoureuse
- il associe la guerre et l’amour: chiasme avec gloire et amour
- Coq = homme fière / poule = surnom de la femme
IV/ L’art de la narration
- ponctuation; actions rapides; fable