Fiche "je m'en vais" jean echenoz
Je m’en vais fait le portrait du milieu de l’art contemporain. Il s’agit d’un galeriste quinquagénaire, homme à femmes, Félix Ferrer, qui décide de quitter sa femme. Spécialisé dans les objets d’art inuit, il est informé d’une occasion à ne pas manquer qui l’incite à partir près du cercle polaire, en quête d’objets d’art qui auraient échoué durant un naufrage. Félix, qui refuse de s’assagir malgré un malaise cardiaque, part dans une longue et périlleuse expédition (description détaillée : environnement, faune, banquise, manque de renseignements… = recherche difficile).
Un personnage mystérieux occupe aussi une partie du roman : Baumgartner, dont on comprend qu’il a l’intention de manipuler Félix Ferrer pour obtenir le trésor à son retour.
Je m’en vais appartient donc à la fois au genre roman d’aventure (péripéties saugrenues durant la quête périlleuse) et au genre du roman policier (une sombre histoire d’escroquerie, personnages qui tentent d’échapper à la justice, etc.).
Un autre élément intéressant du livre est à souligner, puisqu’on peut repérer de nombreuses résonnances vis-à-vis de son précédent roman Un an ;
Un an raconte l’histoire d’une jeune femme, Victoire, qui trouve un jour son amant Félix mort dans leur lit. Elle part et erre pendant près d’un an et le croise, par hasard, finalement bien vivant, dans un bar en compagnie d’une jeune femme prénommée Hélène. Or, dans Je m’en vais, non seulement Félix Ferrer, le personnage principal, porte le même prénom que le personnage de Un an, mais il devient l’amant d’une femme également appelée Hélène. Son parcours est également comparable à celui de Victoire dans Un an puisqu’il s’écoule près d’un an d’errance du personnage entre le début et la fin du roman. Ces résonnances entre les ouvrages sont un aspect récurrent des œuvres d’Echenoz, qui explique qu’il est presque nécessaire que les mêmes thèmes apparaissent et que des leitmotiv se fassent sentir.
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