1. Définition :

La tragédie naît au Ve siècle av. J.-C. dans la Grèce antique. Lors des fêtes dédiées à Dionysos, on donnait des représentations théâtrales. Elle s'oppose à la comédie par son sujet noble, grave et par son dénouement malheureux

a. La tragédie selon Aristote.

Les fonctions du théâtre sont multiples : placet et docere : plaire et instruire.

Aristote emploie le mot mimesis dans sa Poétique pour décrire l'imitation, la représentation du réel. Il définit la tragédie comme : «l’imitation faite par des personnages en action et non par le moyen d’une narration».

La tragédie doit susciter de la pitié et de la terreur.
Le spectacle est une catharsis c’est-à-dire une purgation des passions par la représentation dramatique ( drame = action): assister aux atrocités qui arrivent au héros libère le spectateur des ses émotions.

Fatalité : On parle toujours de « fatum », du destin qui écrase le héros tragique. Le héros tragique est victime à la fois de la volonté des dieux, d'un coefficient de hasard et de son erreur.

Le héros a commis le « péché » d'hybris (la religion grecque antique ignore la notion de péché tel que le conçoit le christianisme ). Il a été orgueilleux et s'est comparé à Dieu. Il est donc puni.

L’homme doit rester conscient de sa place dans l’univers. Celui qui commet l’hybris est coupable de vouloir plus que la part qui lui est attribuée par le destin → Dans la mythologie grecque, Icare est connu principalement pour être mort après avoir volé trop près du soleil. Ce mythe aborde le désir de l’Homme d’aller toujours plus loin, au risque de devoir se retrouver face à face avec sa condition de simple être humain.
La pièce est écrite en vers et l'action fait alterner des parties lyriques chantées et des parties récitées, dialoguées (à la manière d'un opéra)

b. La tragédie classique
La tragédie renaît au XVIIème siècle pour connaître son apogée.
La tragédie met en scène des personnages illustres et de rang élevé. Elle se