Guy LESCANNE est à l’origine un prêtre du diocèse de Nancy. Il est sociologue et théoricien mais aussi homme de terrain. En effet, pour cet ouvrage, il a mené, à travers des entretiens, une véritable enquête auprès des jeunes de 15 à 25 ans. Guy Lescanne est aujourd’hui supérieur de séminaire, c’est à dire secrétaire national des groupes de formations universitaires. Cet ouvrage est donc une enquête sociologique sur les difficultés et l’explication de ces difficultés des jeunes à croire, que cela soit dans l’avenir, l’amour, la religion, la politique… Beaucoup de thèmes différents sont abordés auprès d’eux. Mais dans le but de cette fiche de lecture, je me suis principalement intéressée aux deux premiers chapitres (les entretiens « Croire en l’avenir » et « Croire en la politique »), puis à la partie compréhension avec le chapitre « Trop plein plus que manque » et enfin, l’ensemble de la troisième partie « Réagir » qui relate principalement de la thèse de l’auteur. Le thème traité est donc celui de la jeunesse et de la « Crise du croire » et cet ouvrage est ainsi un travail de psychosociologie qui tente d’expliquer sous forme d’hypothèses les mécanismes socioculturels des jeunes. L’auteur explique en premier lieu, que d’après lui, les sondages sont insuffisants, ce sont des informations superficielles qui rendent aléatoires et floues la formation d’hypothèses. Guy Lescanne use ainsi d’une approche plus qualitative : la rencontre directe avec es jeunes.

Dans la première partie, qui regroupe l’ensemble des entretiens, on se rend compte que les jeunes tiennent des propos sombres et dubitatifs, ils font face à un « trop plein » : il y a trop de filières, trop de métiers, et donc de choix possibles. Il se dégage un sentiment de saturation. On apprend que la première cause de stress des jeunes est la question du travail et des études pour 79% d’entre eux. Les jeunes se trouvent nostalgiques, à l’âge où ils ont l’avenir devant eux, ils regrettent un temps où