Fiche lecture stigmates
Erving gauffman, Stigmate les usages sociaux des handicaps, Paris, les éditions de minuit, 1975, p.173
Définition :
Stigmate : du grec stigma, qui désignait les « marques corporelles destinées à exposer ce qu’avait d’inhabituel et de détestable le statut moral de la personnes ainsi signalée ». Au sens large le stigmate est un attribut qui discrédite a priori son possesseur, et entraîne des sanctions sociales : infériorisation symbolique, exclusions diverses, voire violences proprement physiques.
1-stigmate et identité sociale
Chaque individu fait partie d’une catégorie. Lorsque les individus se rencontrent chacun peut identifier la catégorie à laquelle l’autre appartient ainsi que son « identité sociale ». L’auteur met en évidence deux types d’identité sociales : l’identité sociale dite « virtuelle » c'est-à-dire le caractère attribué à l’individu et « réelle » celle correspondant à la catégorie et aux attributs que l’on peut prouver comme appartenant à l’individu. Lorsqu’un individu possède un attribut qui le différencie des personnes de sa catégorie, il n’est plus considéré comme ordinaire, il est alors considéré comme vicié,…Cet attribut devient alors un « stigmate» appelé aussi handicap. Pour GAUFFMAN, le stigmate est donc l’ « attribut ou plutôt la relation qui jette un discrédit profond, un certain type de relation entre l’attribut et le stéréotype ». A savoir que le terme stigmate suppose deux points de vue : d’une part l’individu peut être discrédité lorsque sa différence est connue ou visible, d’autre part l’individu peut être discréditable si inversement. On distingue 3 types de stigmates :
- les monstruosités du corps
-les tares du caractère
-les tribaux ( race, religion,…)
Nous pratiquons souvent inconsciemment des discriminations envers les personnes stigmatisées réduisant ainsi leurs chances. Face à sa situation la personne stigmatisée peut réagir différemment : correction directe de la cause de sa déficience (chirurgie