Fiche lecture
Cet ouvrage est l'enquête restituée, faite par deux sociologues sur le territoire de Sochaux-Montbéliard pendant près de dix ans. Leur étude porte sur le rapport entre l'émeute urbaine qui a eu lieu en 2000 et tout le processus de paupérisation-précarisation des classes populaires de ces vingt dernières années. Ils expliquent ou du moins donnent des raisons sur ces phénomènes de violence à travers un travail de recherches long et assidu tout en montrant la place et l'image des cités dans notre société.
Cet acte du 12 juillet 2000, est engendré par l'arrestation d'une personne de cette cité-même. Il est décrit par les deux auteurs comme un symptôme découlant d'une passé difficile. On se demande alors si cet événement n'est pas un élément déclencheur d'une souffrance qui perdure depuis plusieurs années. Ce livre retrace alors le contexte sociohistorique et dégage les causes possibles de ces faits qui inquiètent la France. On va rentrer dans le monde de ces classes populaires et plus particulièrement dans celui des jeunes de cités.
«Violences urbaines, Violence sociale, Genèse des nouvelles classes dangereuses » est divisé en trois parties. L'introduction entame l'étude par le fait principal du travail de recherches de Stéphane Beaud et de Michel Pialoux, soit l'émeute urbaine qui a surgi dans un des quartiers de la région. Ils décrivent les raisons de celle-ci, en explique brièvement les causes et finissent par définir leur plan qui répondra à leur enquête. Leurs trois parties suivront des axes bien précis.
Dans la première partie, ils se penchent sur le rapport à la scolarisation, à l'entrée dans la vie active, les difficultés rencontrées telles que le chômage et les structures leur venant en aide comme la Mission Locale. Les deux auteurs s'appuient plus particulièrement sur le rapport des jeunes à la Mission locale avec le fait que les usagers viennent avant tout pour trouver un stage que pour s'informer et s'orienter. Les stages leur permettant