Gustave FLAUBERT 1857
Ecrivain

MADAME BOVARY

Gustave Flaubert, très influencé par Balzac, était un écrivain réaliste qui peignait de manière cru la société de son temps. Madame Bovary fera l’objet d’un procès pour immoralité compte tenu des frasques amoureuses de son héroïne éponyme et du cocufiage du fameux Charles Bovary. L’intérêt de cet incipit est de présenter la déjà médiocrité du jeune Charles, nouvel arrivant. Ce qui fait rire dans cet incipit est la maladresse du jeune Charles, quand devant l’assemblée des élèves en classe, il doit prononcer son nom et prénom. Bovary est déjà issu du ridicule et vient en fait du latin bos, bovis : le bœuf. Quand il le prononce, ce nom devient de plus un quasi onomatopée « Charbovary » ressemblant plus au charivari et faisant, dès lors, écho au tumulte et au vacarme des élèves se moquant de ce nouvel arrivant qui a déjà 15 ans en 5ème.

Le rire permet de désigner un souffre douleur, une victime comme il y en a toujours eu dans nos classes et donc permet d’exclure une personne d’un groupe pour mieux unir ce groupe autour d’une valeur commune, le rejet par la moquerie. L’exclusion se fait peu à peu dans ce texte dans une sorte de gradation permanente, le tout encouragé par l’absence de pédagogie du professeur qui, au lieu de stopper l’hémorragie du rire, l’encourage jusqu’à ridiculiser (du latin ridere) le jeune Charles en lui faisant recopier 20 fois « ridiculus sum ».

CITATION : « Il y eut un rire des écoliers qui décontenança le pauvre garçon.