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François de Malherbe entreprend l’écriture de son poème suite au succès du voyage de Sedan : le roi Henri IV part de Paris avec son armée afin d’assiéger le duc de Bouillon le 15 mars 1606 responsable d’une révolte protestante dans la ville de Sedan. Ce dernier se rend et plie devant le roi le 2 avril. La victoire est complète. Malherbe est un grand admirateur d’Henri IV et ne cesse de lui rendre hommage. Cette vision hyperbolique du roi révèle le caractère baroque présent chez le poète même s’il contribua grandement à fonder le classicisme.
Rappel :
Ode : était le nom donné, chez les Grecs, à tout poème lyrique qui pouvait être chanté, et qui se distinguait en cela de l'élégie. Telles sont les odes de Pindare et d'Anacréon. Chez les modernes, l'ode est un petit poème lyrique, dans lequel le poète exhale les sentiments les plus intimes de son âme, et qui est partagé en un certain nombre de stances ou strophes presque toujours semblables ou symétriques pour le nombre et la mesure des vers, ainsi que pour la combinaison des rimes.
Tout ce qui agite l'âme avec violence, tout ce qui lui cause une émotion douce, tout ce qui l'impressionne et fait naître en elle un enthousiasme véritable, peut devenir la matière de l'ode.
Ce poème n'est pas distingué des autres genres par la nature des sujets qu'il traite, puisque ces sujets sont très variés ; la seule différence qui existe, c'est que, dans les autres poèmes, le récit des actions est plus fréquent, tandis que dans l'ode, ce sont les sentiments portés jusqu'à l'enthousiasme qui dominent. L'ode est un chant, c'est un cri produit par l'énergie du sentiment ; le poète y paraît agité, échauffé par un Diea qui l'inspire. C'est en cela qu'elle diffère aussi des autres poésies lyriques, et surtout de l'élégie, où le poète s'abandonne languissamment au sentiment qui l'occupe.
Le poème de Malherbe voit la dimension hyperbolique du roi