Fiche oeuvre de charles perrault avec le petit chaperon rouge
Contes Charles Perrault,
Lecture cursive
I- La place des contes dans la « Querelle des Anciens et des Modernes »
Dès le début du XVIIème siècle apparaissent des signes de l’ « esprit moderne » qui va provoquer, à partir de 1687, une importante querelle littéraire (ex : l’écrivain Boisrobert compare Homère à un « chanteur de carrefour » et trouve les anciens « sans goût et sans délicatesse ».)
La thèse des « Modernes » se base sur un seul grand principe justifié par plusieurs arguments : selon eux, les écrivains contemporains sont égaux, voir supérieures aux écrivains de l’Antiquité. Ils n’hésitent pas à dénoncer leurs faiblesses, en appelant au témoignage des mondains et des femmes, rebutés par les traductions de Platon « qui commence à devenir quelquefois ennuyeux » et par le « galimatias » de Pindare. Ils critique la physique d’Aristote (sans doute l’écrivain grec le plus vénéré des « Anciens ») en s’appuyant sur les découvertes récentes de la science. Charles Perrault, le chef des Modernes, dénonce le manque d’esprit critique des Anciens, qui pour lui sont les victimes du principe d’autorité reposant sur la confiance injustifiée que l’on donne à des hommes que l’on révère suffisamment pour croire ce qu’ils disent sur parole, même s’ils se trompent.
Pour les Modernes, le fait d’être né et d’écrire après la mort des anciens leur permet de les surpasser, certes en les imitant, mais aussi en évitant de faire les mêmes erreurs qu’eux et en utilisant les connaissances révélées durant la période entre le présent et l’Antiquité. Perrault, dans le tome I de ses Parallèles des Anciens et des Modernes affirme que le siècle de Louis XIV représente l’apogée de la littérature, qualifiant Corneille, Molière, La Bruyère et La Fontaine de supérieurs à tous les anciens
La réplique des « Anciens »
Les écrivains qualifiés d’ « Anciens » comptent parmi les plus grands écrivains du siècle : Boileau, La Fontaine, La Bruyère ou Molière, mais mirent du