Fiche texte candide chapitre 3
Introduction
Candide ou L'Optimisme, publication anonyme en 1759. Le texte que nous allons étudier se trouve au début du chapitre 3 Ce conte est paru en 1759, alors que son auteur a 65 ans, pour régler les comptes avec le philosophe Leibniz ou plutôt son disciple Wolf, dont l'avatar comique semble bien être le docteur Pangloss - celui qui parle de tout et, de par son nom emblématique, prétend bien dire tout sur tout. Il poursuit par cette narration polémique le débat entamé dans le Poème sur le désastre de Lisbonne paru en 1755, après le tremblement de terre qui fit 30.000 victimes.
I Une peinture ironique de la bataille
Réalité du combat
Ton employé => décalage
A) Un spectacle brillant
Défilé de deux armées
Voltaire souligne le caractère esthétique
Fanfare, rythme
Enumération d'adjectifs mélioratifs renforcés par "si"
Rythme très sautillant "si beau", "si leste", "si brillant", "si ordonné, que les 2 armées" (rime) => marche militaire
Enumération des instruments de musique : du plus aigu au plus grave.
B) Une brusque rupture
"canons" à la suite des instruments de musique => idée de mort
"harmonie" / "enfer" => contraste, antithèse
Derrière la brillante façade : chaos et horreur
C) Un regard déshumanisé
- Attaque au canon
- Attaque de la mousqueterie (mousquet = fusil archaïque)
- Charge à la baïonnette
=> Phrase qui donne le bilan d'ensemble.
Relation très sèche, purement objective, le narrateur se contente de citer les faits sans indignation, ce qui est plus efficace.
Les soldats n'ont pas de réalité individuelle (soldats de plomb) => emploi de chiffres peu précis "quelques milliers", "environ 9 à 10 000".
Très peu de prix est attaché à la vie humaine (chiffres doublés par rapport à la bataille de l'époque).
Sujet : armes hommes = chair à canon
D) La critique de Leibniz
"ôta du meilleur des mondes environ 9 à 10 000 coquins qui en infectaient la surface"
Si "tout va bien