Fiche Trag Die Classique
« La tragédie est (…) l’imitation d’une action noble (…) et qui par l’entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre. » (Aristote, Poétique).
Cette citation d’Aristote signifie donc que :
La tragédie est fondée sur une mimésis (représentation de la réalité)
Elle permet de se libérer des passions néfastes. Les héros tragiques ont d’abord le sentiment d’être des victimes, mais lorsqu’ils comprennent le sens de leur destinée, ils quittent cet état de victimes pour accéder au plaisir de la connaissance. Le spectateur se sent lui aussi libéré (phénomène de la catharsis).
La tragédie représente une action noble (situation avec des enjeux supérieurs à celui du destin d’un seul individu : enjeux politiques ou inspirés de la mythologie). Les personnages sont également nobles (rois, princes, héros mythologiques). Le langage se doit aussi d’être de qualité (langage poétique, par exemple chez Racine).
La tragédie de l’époque classique (= 17ème siècle, pour rappel) se réfère à cette définition d’Aristote (IV ème siècle avant Jésus-Christ). La tragédie classique essaie de respecter la règle dite des trois unités : une seule action (une intrigue principale guide le déroulement de la pièce afin que l’action reste intense et concentrée), un temps limité (12 à 24h), un lieu unique.
« Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli
Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli » (Boileau, Art poétique, Chant III, 1674).
La tragédie classique essaie aussi de respecter les règles de bienséance et de vraisemblance.
Le héros tragique est sous le poids d’un fatum (une fatalité) qui le conduit vers un malheur inéluctable. En latin « fatum » signifie : « ce qui est dit ». Dans les tragédies grecques et latines, la fatalité est en fait une malédiction que les dieux ont prononcée : le héros est maudit parce que lui ou sa famille ont commis une faute. Il aura beau se débattre, son sort est scellé. Dans le théâtre