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FICHE : LE TRAVAIL

1. Qu’est-ce que le travail ? Une définition double.
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Sens A. Etymologie : activité douloureuse.
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Tripalius ou tripalium, latin populaire : machine formée de 3 pieux, permettant d’assujettir les bœufs ou chevaux difficiles pour leur imposant le mors ou le joug.
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Tripaliare, latin vulgaire : torturer.
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= tâche pénible, douloureuse. « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » (dit Dieu à Adam lors de son envoi sur terre).
+
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Sens B. Suppose un effort conscient et réfléchi.
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Action intelligente de l’homme pour dominer la nature et la spiritualiser.
=
A+B = le travail est un effort douloureux pour dominer la nature et la spiritualiser.
« L’activité vitale de l’animal n’est pas le travail, la contemplation de l’esprit pur n’est pas le travail. Le travail, c’est toujours l’esprit pénétrant difficilement dans une matière et la spiritualisant » (Jean Lacroix, Les sentiments de la vie morale, PUF, 1952).

2. Le point de départ philosophique : Les Grecs et le travail.
Chez les Grecs et les Romains : travail = dévalorisé.
Chez les Grecs : travailler, c’est s’asservir à la nécessité.
Double mépris : du travail ET de la technique.
La pratique des métiers et le recours à la technique avilissent. (=rendre méprisable) * Le meilleur médecin ou le meilleur ingénieur sont toujours inférieurs en valeur au philosophe. *
« Quels que soient les services que puisse rendre un ingénieur, écrit Platon dans le Gorgias, tu le méprises et tu ne voudrais pas que ton fils épouse sa fille » (Platon, op. cit., 512bc, Belles Lettres).

« Dire que le travail et l’artisanat étaient méprisés dans