Fiche d'analyse du texte Sonnet pour Hélène
1. La vieillesse de la femme aimée
- Prolepse qui imagine la femme aimée sous un jour désavantageux. Futur : « serez » (v.1 et v.11), « direz » (v. 3), « aurez » (v.5), « serai » (v.9), « prendrai » (v.10).
- Trait d'originalité et d'audace.
- Expression « bien vieille » (v.1), adjectif renforcé par l'adverbe d'intensité « bien ». Au vers 11, le poète utilise le nom commun « vieille » pour désigner Hélène. Le passage de l'adjectif au nom crée un effet de gradation dans la déchéance de son amante car elle est maintenant entièrement caractérisée par son grand âge.
- Gradation entre « Assise » (v.2) et « accroupie » (v.11).
- Vers 4 : la beauté de la femme est évoquée à l'imparfait : « célébrait ».
2. Une vie monotone
- Scène domestique, banale, monotone.
- Cadre intime : image du foyer « auprès du feu » (v.2), « au foyer » (v.11).
- Le soir a une dimension symbolique et représente la fin de vie et l'approche de la mort.
- La chandelle qui se consume symbolise la vie qui s'achève.
- Hélène pratique des activités répétitives, rapportées au participe présent, « dévidant » (v.2), « filant » (v.2) ce qui insiste sur leur durée. Cela peut donc faire référence au mythe des Parques et donc à la mort.
- Hélène est entourée de servante « à demi sommeillant » (v.6). Ce poème est original car il ne montre pas la femme aimée sous un jour avantageux. Cependant ce portrait péjoratif a pour fonction de servir le projet de l'auteur.
II. Le pouvoir de la poésie
1. La poésie ouvrant sur l'éternité
- Éloge de la poésie et du poète.
- Faire entrer le nom d'Hélène dans l'éternité (v.8).
- Hélène est encore touchée par les vers de Ronsard après sa mort (v.3).
- Ronsard est connu chez les servantes, il touche donc toutes les catégories sociales. L'évocation du poète