L'Albatros Introduction : En 1857, Baudelaire publie les Fleurs du Mal, mais son recueil est accueilli par un procès pour outrage a la morale publique et aux bonnes mœurs. En 1861, il procède a une seconde publication dans laquelle il insert la section « Tableaux Parisiens » en seconde position. « L'Albatros » est la pièce numéro deux dans la section « Spleen et Idéal », ce qui l’inscrit dans le mouvement inaugural consacré a la condition du poète, et lui confère le statut d’exemple par rapport au poème un « Bénédiction » et plus particulièrement du vers 32 « Et font sur lui l’essai de leur férocité ». en effet, dans « L'Albatros », Baudelaire retrace les persécutions que les marins infligent à cet oiseau pour en faire le symbole de la condition du poète. LECTURE Reprise de la problématique :
Je me propose de voir en quoi à travers ce récit pathétique Baudelaire rend compte de la condition du poète et de ses missions. Annonce de la demarche. I- Le recit d’une scene pathetique. A- Le cadre Deux cadres : - Harmonie, paisibilité : paysage d’horizons et de mer.
· Isotopie du lexique du voyage (« équipage », « mers », « voyage », « navire »…).
· Allitérations en liquides [l ;r] (mer), et en sifflantes glissement du navire) : « Le navire glissant sur les gouffres amers. »
· Climat de nonchalance, quiétude : assonance en nasales [en ; on ; in] (« indolent », « glissant », « compagnon »).
· Infinité : dilatation de l’alexandrin par l’emploi récurant de « e » muets (=>image d’un paysage vaste, infini)

- un cadre rétréci au vers 5 plus étroit, limité. · « les planches : synecdoque du bateau.

B- Les personnages Caracterisés par leur radicale difference : LES MARINS | L’ALBATROS | Anonymat, déshumanisation : Qualifiés par un hémistiche au v1 (« les hommes d’équipages »),Puis par des pronoms indéfinis monosyllabiques v11 et 12