Fiches de lecture l'attentat
Amine Jaafari
Le narrateur est un brillant chirurgien arabe israélien. Il mène une vie heureuse avec sa femme Sihem, qu’il aime certains israéliens qui le considèrent comme un citoyen de seconde zone, surtout après l’attentat.
sincèrement. Fier de sa réussite professionnelle et sociale, il exerce son métier avec passion, indifférent au racisme de
Amine est un personnage profondément humaniste, qui préfère sauver des vies plutôt que de participer à un conflit dont il ne sait que faire. C’est la raison pour laquelle il tente d’ignorer les attaques racistes dont il est souvent victime. Porteur des valeurs de son père, il a retenu de lui cette phrase : « il n’y a rien, absolument rien au-dessus de ta vie… et
ta vie n’est pas au-dessus de celle des autres » (p. 102). Cette idée, qui va à l’encontre de tous les discours intégristes véhiculés par plusieurs personnages du roman, dont l’imam Marwan, guide les pas d’Amine et justifie son entêtement. Mais ces valeurs sont aussi la source d’une incompréhension totale entre Amine et sa femme.
Amine a tout perdu, y compris ses certitudes. En cherchant les raisons qui ont poussé sa femme à commettre un
geste aussi désespéré, il se trouve confronté à un conflit qu’il avait jusque-là ignoré, mais qui renforce ses convictions véhicule néanmoins un message fort : « Tout Juif de Palestine est un peu arabe et aucun arabe d’Israël ne peut prétendre de paix et de tolérance. humanistes. Pourtant, Amine ne survit pas au voyage initiatique qui le mène vers son destin tragique. Avant de mourir, il
ne pas être un peu juif » (p. 233). Si Amine meurt d’un conflit qui le dépasse, l’auteur véhicule à travers lui un message
Sihem Jaafari
La femme d’Amine est une palestinienne dont on apprend qu’elle a secrètement intégré les rangs d’un mouvement de résistance djihadiste. C’est le personnage le plus mystérieux, puisqu’elle meurt dans l’explosion dès les premières lignes du roman, et le lecteur n’a