“L'étranger” (1942) Roman de 160 pages Le narrateur est le jeune Meursault, petit employé de bureau à Alger, dans les années trente, qui ne vit que dans le moment présent. Il se rend à l'asile où sa mère vient de décéder. Durant l’interminable veillée, il se rend compte qu'il n'éprouve pas de peine, plutôt une certaine indifférence ainsi que de l'ennui lorsque, le lendemain, il suit le cortège funèbre. De retour à Alger, il va se baigner et rencontre Marie, une ancienne collègue. Ils passent l'après-midi à rire et à plaisanter et, lorsqu'ils se rhabillent, elle s'aperçoit, non sans surprise, qu’il est en deuil. Mais il n'a pas l'air affecté. Le soir, ils couchent ensemble, simplement parce qu'elle est là. Le lundi, le jeune homme retourne au bureau, et, pour lui, la vie a repris son cours, simplement interrompue par un long week-end durant lequel sa mère a été enterrée. Le soir, alors qu'il rentre chez lui, un de ses voisins, Raymond Sintès, l'invite à dîner. Au cours du repas, Meursault se laisse aller à écrire une lettre de menaces à l'intention de la fille qui a quitté Sintès, simplement parce que ce dernier le lui demande, sans plus. Le dimanche suivant, Raymond Sintès invite Meursault et Marie à passer une après-midi à la plage. Marie et Meursault vont se marier, parce qu’elle le lui a demandé et que, dans le fond, cela lui est égal. Les jeunes gens se baignent, s'allongent au soleil, se promènent. Ils rencontrent des Arabes et, parmi eux, le «type» de la fille qui a manqué de respect à Raymond. Les deux hommes se battent devant Meursault impassible qui ne réagit que lorsque son ami prend son revolver pour se venger. Les Arabes se retirent. Plus tard, la chaleur est telle que Meursault retourne à l'endroit de la bagarre. L'Arabe est toujours là et, pris de peur, tire son couteau. Meursault prend le revolver et tire, une fois, deux fois, quatre fois, sans qu'il n'y paraisse. Il est arrêté. Au cours des interrogatoires, il demeure inerte,