Figures de style
L'anaphore
Répétition d'un mot ou d'un groupe de mots dans un ou plusieurs vers (souvent au début), dans une ou plusieurs phrases.
Ex. : Tendre épouse, c'est toi qu'appelait son amour,
Toi qu'il pleurait la nuit, toi qu'il pleurait le jour.
Virgile, Géorgiques
L'antithèse
L'antithèse juxtapose deux éléments de sens contraire dans un même énoncé.
ex. : Joyeux, j'ai vingt-cinq ans, triste, j'en ai soixante.
Hugo, Les contemplations
Lorsque l'antithèse est condensée en une seule image, on l'appelle un oxymore
ex. : Le soleil noir de la mélancolie.
Nerval, El Desdichado
Le chiasme
Semblable au parallélisme dans sa construction et dans ses conséquences sur l'effet produit, le chiasme est conçu comme un miroir. On met un parallèle deux éléments (ou deux expressions) mais en renversant le second. Les deux parties de l'énoncé ont ainsi une structure renversée, comme si le premier se réfléchissait dans un miroir.
ex. : Et ce champ me faisait un effet singulier :
Des cadavres dessous et dessus des fantômes;
Quelques hameaux flambaient; au loin brûlaient les chaumes.
Victor Hugo
L'hyperbole
Figure qui augmente ou diminue excessivement la vérité d'une chose pour que celle-ci produise plus d'impression. ex. : - un bruit à réveiller un mort
- il pleut à boire debout
- il vente à écorner les boeufs
- couper les cheveux en quatre
ex. : L'éternité pour moi ne sera qu'un instant.
La litote
Figure qui consiste à dire moins pour dire plus, en utilisant le plus souvent la négation.
- va, je ne te hais point (Corneille, Le Cid) pour Je t'aime toujours.
- elle n'est pas laide ( pour elle est jolie)
L'euphémisme
L'euphémisme est semblable à la litote en ce qu'ils sont tous deux des figures d'atténuation. L'euphémisme, cependant, sert le plus souvent à déguiser des idées désagréables ou odieuses.
ex. : La mère alla dormir sous les dalles du cloître ( pour elle est morte et enterrée).
La