Figures de style
Identifier les figures de style aide à mieux commenter un texte à condition de les mettre en relation avec l’analyse du sens.
1 Les figures par analogie
Elles créent de nouvelles images en reliant entre elles, par des points communs, des réalités différentes.
• La comparaison. Deux éléments, comparé et comparant, sont mis en relation par un outil explicite. Celui-ci peut être une préposition (comme), une conjonction (de même que, ainsi que…), un verbe (ressembler…), un adjectif (semblable…) : les albatros « laissent piteusement leurs grandes ailes blanches/ Comme des avirons traîner à côté d’eux » (Baudelaire).
• La métaphore. C’est une comparaison sans outil explicite. On parle de métaphore filée quand elle se prolonge sur plusieurs vers ou phrases : « Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin » (Apollinaire).
• La personnification. Elle consiste à donner à des objets les caractéristiques d’êtres humains : « Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut » (Apollinaire).
• L’allégorie. Cette figure permet de représenter sous une forme concrète une idée abstraite : « […] l’Angoisse atroce, despotique,/ Sur mon cr ne incliné plante son drapeau noir » (Baudelaire).
2 Les figures par substitution
Elles permettent de substituer un mot à un autre, selon des rapports plus ou moins proches.
• La métonymie. Elle rapproche un mot d’un autre mot ayant avec lui un rapport de contiguïté ou un rapport logique : boire un verre, croiser le fer, une fine lame.
• La synecdoque. C’est une sorte de métonymie qui permet de dire le tout par sa partie : un trois-m ts.
• La périphrase. Elle consiste à substituer au nom qui désigne une personne, un objet ou une abstraction, une expression complexe : l’oiseau de Jupiter désigne l’aigle.
3 Les figures d’atténuation et d’amplification
Elles permettent d’atténuer ou d’amplifier le sens.
• L’euphémisme. C’est une évocation détournée d’un