Figures ii gérard genette
Gérard Genette
Table des matières:
-Raisons de la critique pure
-Rhétorique et enseignement
-La littérature et l'espace
-Frontières du récit
-Vraisemblance et motivation
-Le jour, la nuit
-Langage poétique, poétique du langage
-« Stendhal »
-D'un récit baroque
-Proust et le langage indirect
Raison de la critique pure:
Soient « …. »(T) les citations de Thibaudet transcrites par Genette et « ... » (G) celles de Genette lui même.
Ce chapitre s'attache à définir « une critique vraiment actuelle » (G) (± nouvelle)
Le point de départ est une citation de Thibaudet dans la NRF du 1er avril 1936 sur l'opposition entre lui et Charles du Bos dont il faut retenir que Ch. Du Bos se distingue par son attention à l'unique quand Thibaudet lui connait un « excès d'esprit classificateur » (T). Mais Thibaudet résout cette opposition en redéfinissant « l'attention à l'unique » (T) comme appartenant à « un certain sens social de la République des Lettres c'est à dire un sentiment des ressemblances, des affinités, qui est bien obligé de s'exprimer de temps en temps par des classements »(T). Tout finalement même et surtout l'unique s'élève à ce mon de qu'est la République des Lettres, ou pour G. « la Littérature » (« mot dont la curieuse modernité ne s'est pas encore dissipée »G.)
Vient ensuite la définition de cet esprit classificateur qui en réalité est ce que G. nomme la « critique pure », critique pure puisque « [elle] porte non sur des êtres, non sur des œuvres mais sur des essences, et qui ne voit dans la vision des êtres et des œuvres qu'un prétexte à la méditation des essences » (T.).
L'exemple duquel nait cette réflexion est le regard de T. sur Léonard de Valery (mis en parallèle avec la poésie de Mallarmé ou William Shakespeare de Hugo). En effet ce texte critique « prévient son lecteur que son Léonard n'est pas Léonard, mais une certaine idée du génie pour laquelle il a emprunté seulement certains traits à Léonard, sans se borner à